Bref, du coup, depuis son retrait, tout ce que je m'interdisais dès que j'étais loin de la maison et de mon jet dentaire, je me l'autorise en puissance 10. Quel pied de pouvoir manger comme les autres, peu importe l'endroit, sans avoir peur que des morceaux restent coincés. Et quel pied de ne plus chochoter (je chochotais plus que je ne zozotais), de ne plus accrocher certains mots, de retrouver ma prononciation normale quoi ! Ahlalalalala, joie-bonheur-satisfaction-liberté, voilà !
J'avais rendez-vous avec ma chirurgienne jeudi soir. Visite de contrôle. Elle ne m'a rien dit de particulier. Mais j'ai bien vu qu'elle tiquait sur ma béance dents serrées entre le haut et le bas. Pour la première fois mon ortho n'était pas avec moi (vous savez bien, changement, touSSa), et là la chirurgienne voulait subitement absolument parler de mon cas avec elle.
Bref, tout ça pour dire que, de nature inquiète, forcément, je vois directement le pire, et du coup, j'ai traduit ça par le besoin éventuel d'une seconde opération pour avancer le bas. Je me trompe peut-être (et je l'espère d'ailleurs), mais c'est l'impression amère que cela m'a donné. Pour être honnête et franche avec vous, à l'instant T là tout de suite maintenant, je ne l'envisage même pas. J'ai trop galéré pour l'expansion palatine, je ne veux pas revivre quelque chose de similaire une seconde fois. Espérons que je sois totalement à côté de la plaque !
Je revois ma chir début juillet, donc dans 1 mois et demi, d'ici là, je vais essayer de ne pas y penser, il ne sert à rien de se torturer l'esprit avec du vent.
Concernant ma respiration buccale, elle m'a dit qu'il était normal en fait dans un cas comme le mien, que je reprenne pas une respiration nasale spontanée. Comme elle m'a dit "j'ai les circuits trop imprimés" pour pouvoir du jour au lendemain les effacer et les remettre à zéro. Elle n'est pas certaine que de la rééducation puisse véritablement m'aider non plus, que ce soit chez un orthophoniste ou un kiné. Elle m'encourage à me forcer le plus souvent et le plus longtemps possible à respirer par le nez. Il faut vraiment que la démarche vienne de moi-même, de façon à faire comprendre à mon cerveau que la normalité est le nez, et qu'il oublie petit à petit son naturel de respiration buccale.
C'est dur, très dur. j'ai du mal à garder la bouche fermée, lèvres en contact depuis l'opération de disjonction. Rien que ça me demande déjà de fournir un effort. Respirer en plus par le nez me demande un effort supplémentaire. J'y arrive, tant que j'y pense. Dès que mon esprit vaque à autre chose (notamment au boulot), c'est fini, mon cerveau reprend "ses droits", et la respiration buccale revient directement. Chassez le naturel il revient au grand galop, n'est-ce pas ce que dit l’expression ?
Je ne veux surtout pas que mon palet récidive et qu'il reprenne de nouveau une forme trop étroite du fait d'un mauvais positionnement de ma langue causé par une respiration buccale. Du coup, je me force au maximum, dès que je le peux, dès que j'y pense. Rester la bouche fermée en permanence me demande néanmoins un effort sur l'élasticité des lèvres, de la bouche, je ne sais pas comment dire, ça me fait tirer dessus. Et j'ai maintenant l'intérieur des lèvres, même au niveau des dents de devant, avec mes bagues imprimées et incrustées dessus, jusque dans l'intérieur de la chaire... Ce n'est pas glamour tout ça, n'est-ce pas !
Allez, j'arrête de me plaindre pour cette fois, juste quelques photos pour conclure ce billet. Notez que pour l'instant, les élastiques sont encore bien transparents, cleans. Bah oui, depuis leur changement, je n'ai pas bu une seule goutte de café pour voir s'il pouvait être en grande partie responsable du jaunissement. Bah en 10 jours, c'est flagrant qu'il joue un rôle important ! J'ai les dents serrées sur toutes les photos.
Impressionnant vu de profil hein ?
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